Projet restauration zones humides

Depuis novembre 2017, cette mission a structuré son fonctionnement et son mode de gouvernance selon 5 étapes auxquelles sont associés le conseil scientifique et le bureau en tant que décideurs notamment dans la phase définition de projet.

En 2025, la majeure partie du temps de travail sera allouée à l’avancée dans la phase de conception de projet mais également à la phase suivi concernant les travaux passés à Insviller ou Bouconville-sur-Madt notamment.

1. Conception de projet
   1. Marais de Léning - Francaltroff

Ce marais alcalin Mosellan d’intérêt européen est géré par le Conservatoire depuis les années 1980 en lien étroit avec les communes de Francaltroff et de Léning. Depuis une dizaine d’année, la végétation du marais se dégrade progressivement et il devient de plus en plus difficile pour l’agriculteur de faucher, impactant directement la conservation des habitats alcalins.

Suite à une étude hydrologique complète du marais et des cours d’eau qui le ceinturent, nous sommes arrivés à la conclusion que ces dégradations proviennent de l’état physico-chimique médiocre des cours d’eau, de leur position aberrante vis-à-vis de leur talweg naturel et de la présence de merlons de curage qui ceinturent le marais. Ces dysfonctionnements conduisent les eaux chargées en nutriments et issues d’un bassin versant agricole intensifié à déborder dans le marais alcalin. Ces eaux, bloquées ensuite par les merlons de curage, stagnent et enrichissent en nitrates les sols du marais. Les végétations s’eutrophisent et l’absence de ressuyage maintient l’eau dans le marais jusqu’aux périodes de fauche, empêchant régulièrement l’agriculteur de faucher certaines parties du marais. 

Suite à ce constat, l’objectif est de travailler à la fois sur le fonctionnement hydrologique interne du marais, sur la remise en herbe d’une partie du bassin versant et sur la restauration des cours d’eau autour et en aval du marais en lien étroit avec le SDEA (porteur de la compétence GEMAPI), les agriculteurs et les mairies.

1. Consolider et analyser les suivis/ évaluation des projets mis en œuvre

• Vérifier l’atteinte des objectifs et prévoir des réorientations de projet si besoin
• Appliquer des méthodologies nationales pour assurer le suivi post-travaux
• Développer des indicateurs propres aux projets
• Analyser des résultats pour capitaliser des retours d’expériences
• Effectuer des bilans thématiques sur la restauration de cours d’eau par effacement de plan d’eau.

Comme en 2024, le site de Bouconville sur Madt fera particulièrement l'objet d'un suivi post restauration, afin de suivre la trajectoire écologique du site après intervention. Cette deuxième année de suivi se concentrera sur les paramètres hydromorphologiques avec la réalisation d’un deuxième suivi Carhyce. 

Le site de l’étang Rouge d’Insviller fera également l’objet d’un suivi écologique spécifique afin d’évaluer notamment la dynamique de végétation des bordures de l’étangs au niveau des endroits restaurés, notamment la dynamique des plantes hélophytes.

Enfin, le site de Mortefontaine fera également l’objet d’un suivi suite à l’implantation de seuils dans l’ancien lit du Ruisseau des moulins visant à rehausser le niveau de la nappe dans la zone humide. Ce suivi concernera l’état des ouvrages et l’implantation de piézomètres automatiques permettant d’analyser l’évolution des niveaux de la nappe après les travaux.